LA SEICHE, LENTEMENT MOUILLE DANS LA POELE.
ELLE INVITE AU COÏT AQUATIQUE.
ELLE PRIE DIEU DE POUVOIR LIRE À LIÈGE,
DE POUVOIR S’ASSEOIR DANS LE SAINT SIÈGE
POUR PRENDRE ENFIN PLACE DANS
L’ASCENSEUR SOCIAL
EN LAISSANT PENDRE SES TENTACULES.
DANS CES AGAPES,
ELLE FAIT VIVRE DES
MASSAGES
QUI VERNISSENT LA CHANTILLY
SUR LE DOS DU DAUPHIN BLANC.
LES SARDINES SOUTERRAINES FRÉTILLENT
SUR
LA ROUTE DU RETOUR.
DES CONTEMPORAINS
SE MANGENT LES REINS
AU RESTAURANT.
BORDENT LA VOILE
DE LA DÉMENCE
ET DU
CIMENT
L’HALEINE FÉTIDE
ALORS OFFRE DU DÉSHERBANT.
DES HOMMES NUS AVANCENT,
D’AUTRES LEUR
DISENT DE SE TAIRE,
DE RESTER SUR PLACE
DE LAISSER LE SORT AGIR.
LES FEMMES S’ÉNERVENT
LES FEMMES S’ÉNERVENT
ELLES
LESSIVENT LES PROIES,
ELLES S’ADOSSENT AU
CARROSSE,
INVENTENT DES PROCESSIONS,
CRIENT, GRIFFENT
ET FONT CUIRE LA SEICHE
AU MINIMUM.
LA SEICHE
LA SEICHE
AUX LÈVRES SÈCHES
À PEAU DE PÊCHE
ACCROCHE
LE HAMECON
AUX
COMMISSURES DE SES LÈVRES,
S’ASSURE DU HARPONNAGE
D’UNE BOUTEILLE DE BOURBON
D’AU
MOINS DOUZE ANS D’AGE.
L’INDIVIDU PÉRISSABLE
L’INDIVIDU PÉRISSABLE
A LA
CERTITUDE DES PIERRES VIVANTES
DESTINÉES
À REMPLIR LE VIDE
DE SA GÉNÉRATION
À
PRODUIRE DE LA CHAIR HUMAINECOMME SEULE RAISON DE VIVRE
LA SOLITUDE INSAISISSABLE.
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